PME et entreprise étendue
"Collaborer"
..."Travailler plus vite et mieux ensemble "
"Répondre à une offre globale", "Développer de nouveaux produits
complexes", … on pourrait multiplier les exemples d'amélioration de la
performance globale des entreprises. Pour les mettre en œuvre, les
structures d'entreprises évoluent, les technologies numériques
investissent l'ensemble des processus des entreprises et les besoins de
communications et d'échanges numériques interentreprises augmentent
quotidiennement. Pour améliorer leur compétitivité, toutes les
entreprises, des plus grandes aux plus petites doivent s'intégrer
numériquement au sein de leurs filières.
Quels moyens doit-on mettre en œuvre pour faciliter cette intégration? Quels sont les outils, instruments et méthodes disponibles pour pouvoir se positionner sur les nouveaux flux d'échanges et réussir son intégration ? Il ne suffit pas d'acquérir le dernier outil en vogue, il faut que celui-ci nous permette de travailler avec nos partenaires sans écueil technologique tout en s'intégrant dans notre propre système de production.
L’entreprise étendue une réalité
Les entreprises ont commencé par s’intéresser à
l’optimisation de leurs collaboration avec leurs fournisseurs
immédiats, en suivant le principe que, en partageant plus efficacement
la connaissance, les sociétés peuvent gagner du temps, réduire les
coûts et, surtout, accroître leurs revenus. Cette approche est très
liée à la généralisation de l’organisation du travail en mode projet.
Parallèlement, la numérisation des documents, des informations,
des données produites et manipulées par les entreprises se généralise.
Ces trois concepts structurent l’entreprise étendue .
Elle permet également de répondre aux
problématiques de gestion de cycle produit, en agrégeant de manière
satisfaisante les données de conception, de gestion financière et
logistique, les données relatives aux fournisseurs et aux clients.
Pour le donneur d'ordre, les gains de ce type
d'intégration sont pour les activités de production non stratégiques
externalisées, la capacité d’obtenir du sous-traitant de meilleures
performances de réactivité qu’en interne ou encore la réduction du
temps de conception par association du sous-traitant en amont.
Si on l'entend comme une relation de plus en
plus intégrée avec un ou plusieurs grands donneurs d'ordres,
l'entreprise étendue est aujourd'hui une réalité pour les
sous-traitants de rang 1. La plupart concentrent la majorité de leur
chiffre d'affaires sur deux ou trois clients. Certaines consacrent près
de la moitié de leur activité à un seul donneur d'ordre. Les commandes
concernent souvent des ensembles que le sous-traitants est chargé de
produire avec ses propres fournisseurs sur un cahier des charges
général fourni par le donneur d'ordre.
Pour les PME (sous-traitants de rang 1 & 2)
des filières industrielles, l'intégration avec le donneur d'ordre dans
une relation de type entreprise étendue est au départ bien souvent un
pré requis imposé par ce dernier. C’est également la possibilité de
valoriser un savoir- faire unique en utilisant les moyens mis en œuvre,
d’occuper un rôle central en devenant des développeurs (R&D,
co-conception, conception déléguée) et des intégrateurs (système et
modules) cela permet de s’installer dans une relation plus
durable avec le donneur d'ordre.
Pour les PME ( rangs n ) qui regroupent des
entreprises de taille et de positionnement très variés, équipementiers,
fournisseurs de sous-ensembles, sous-traitants de spécialité et de
capacité intègrent bien souvent aussi les outils à la demande de leurs
clients (l'EDI dans le secteur automobile) n'y voient pas toujours un
moyen permettant de réduire leurs coûts ou d 'augmenter leur part de
valeur ajoutée.
Évolution de la sous-traitance industrielle dans l’entreprise étendue ?
Très souvent intégrée dans les orientations structurelles des entreprises, la sous-traitance occupe une place accrue dans l’industrie. L’externalisation croissante pratiquée par les entreprises manufacturières traduit une logique industrielle dans laquelle les entreprises se recentrent sur le coeur de leur activité. D’abord initiée dans le secteur automobile, cette pratique s’est étendue aux autres activités. Devenue incontournable, la sous-traitance de spécialité (70 % de la sous-traitance industrielle), est l’apanage d’entreprises qui détiennent seules le savoir-faire. Elles sont également les seules à pouvoir supporter des équipements fortement productifs et flexibles dont la rentabilité n’est assurée que grâce à la multiplication des commandes. Si le rapport de force entre clients et fourniseurs s’est amélioré depuis une dizaine d’années dans le sens d’un meilleur équilibre, il n’en reste pas moins que des liens de dépendance demeurent. La survie des entreprises de sous-traitance passera par la mise en œuvre des nouvelles technologies. Cette obligation est économique (coûts, délais), mais également structurelle. En effet, les donneurs d'ordre demanderont de plus en plus aux sous-traitants une sous-traitance "fonctionnelle".
De plus, les exigences des marchés et la
compétition accrue poussent les entreprises manufacturières à imaginer
de nouvelles méthodes de travail et souvent à installer de nouveaux
outils, pour réduire les coûts et les délais de développement de
produits de plus en plus personnalisés. Pour les entreprises, et
notamment les PME deux séries d'enjeux ont pour point commun de mettre
en oeuvre de la collaboration entre acteurs. En interne, mobiliser les
compétences pour constituer, et développer un capital
intellectuel spécifique utilisant et partageant au mieux les
connaissances et les réseaux en mobilisant les compétences. En externe,
il s'agit de s'inscrire dans des chaînes de valeur collectives
verticales - entre donneurs d'ordre et sous-traitants - ou
horizontales, pour élargir la taille d'une même offre ou pour proposer
un ensemble plus riche d'offres complémentaires.
Ces deux séries d'enjeux ont pour point commun
de mettre en oeuvre de la collaboration entre acteurs : personnes ou
services en interne, entreprises en externe
L 'un des facteurs clés de succès majeurs passera par une capacité d'insertion forte dans la filière : organisation, hommes et outils travaillant en logique projet, expérience du travail collaboratif, capacité à gérer un réseau de sous-traitance.
Pour toute information: team@ticpme2010.fr, 01 53 43 82 70
Last modified 2007-05-03 11:22 AM